Le dispositif Leonetti-Claeys : sédation palliative ou terminale ? - 17/03/19
Provision of the Leonetti-Claeys law in France: Palliative or terminal sedation?
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Résumé |
Nous avons cherché à savoir si le dispositif Leonetti-Claeys relatif à la sédation (DLC) relève d’une sédation palliative ou terminale, et comment se sont positionnées les dernières recommandations professionnelles à cet égard. Il s’avère que le DLC ne cherche pas à diminuer, de façon ajustée et proportionnée, la perception de symptômes réfractaires, dans le respect des enjeux relationnels de la fin de vie — ce qui correspondrait à la sédation palliative. Il consiste davantage à maîtriser les modalités du mourir par l’application standardisée d’une procédure de déconnexion psychique et relationnelle, et constitue dès lors un type de sédation terminale. Derrière ce changement de paradigme, on peut craindre une double réduction : celle de la dignité à la maîtrise des conditions du mourir, et celle de la relation de soins à un « droit à ». À l’inverse, les recommandations publiées par la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (SFAP) et la Haute Autorité de santé (HAS) se sont efforcées de replacer le DLC dans une visée palliative. Fait nouveau, elles distinguent maintenant entre sédation proportionnée et sédation disproportionnée. Mais la question est posée de savoir si le registre même des efforts déployés, hautement protocolisés, ne risque pas pourtant de renforcer la logique technicienne du DLC. Par ailleurs, le tableau comparatif de la HAS entre le DLC et l’euthanasie est erroné. Au final, le DLC induit une prise en charge plus intensive que palliative. Tel est le paradoxe d’une réponse technicienne aux enjeux relationnels de la souffrance en fin de vie.
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In this article, we discuss whether the Leonetti-Claeys Device regarding sedation instituted by the French February 2, 2016 law (LCD) comes under palliative sedation or terminal sedation, and where do the latest guidelines stand regarding this matter. It turns that the LCD doesn’t seek to lower, in a fitted and proportionate way, the perception of refractory symptoms, in the respect of the end of life relational issues — which would match palliative sedation. It rather consists in mastering the conditions of dying by the standardized application of a procedure of psychological and relational disconnection, and constitutes subsequently a classic example of terminal sedation. Behind this change of paradigm, a dual reduction can be feared: one of dignity to the dying conditions’ control, and one of the relationship to a “right to”. Conversely, the guidelines published by the French society for support and palliative care (Société française d’accompagnement et de soins palliatifs [SFAP])) and the French health agency (Haute Autorité de santé [HAS]) did their best to put the LCD into a palliative aim. They distinguish now between proportionate sedation and disproportionate sedation. But question is to know whether the register itself of this efforts, highly protocolized, won’t however strengthen the inner technical logic of the LCD. In addition, the HAS's comparative table between LCD and euthanasia is erroneous. At last, the LCD leads to a care that is more intensive than palliative. Such is the paradox of a technical response to the relational concerns of the end-of-life suffering.
Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.Mots clés : Éthique, Sédation, Euthanasie, Loi du 2 février 2016, Recommandation professionnelle
Keywords : Ethics, Sedation, Euthanasia, French February 2, 2016 law, Guideline
Mappa
Vol 18 - N° 1
P. 41-48 - Febbraio 2019 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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